Bienvenue sur le site de la commune de Nonglard

1 route du Chef-Lieu 74330 NONGLARD

Un peu d'histoire

IconsFolder-MediasEtymologie de Nonglard

Patois : Nonglia D’origine latine : « UNGULATA » muni d’un sabot « UNGULA » corne du pied d’un herbivore (villa ou ferme, ou l’on élève le gros bétail et dont le sol est foulé par les sabots des herbivores)

Evolution successive de Nonglard jadis d’après les quelques références suivantes:  En 739, Au cartulaire de St Hugues, Campis seu unglis (le lieu des ongles ou sabots),  En 945 Chartes de Cluny, loco qui dicitur Ongulos (le lieu des herbivores ou animaux à ongles ou sabots),  En 1141, on trouve Onglaz dans le département de l’Ain,  En 1178, Anonglaz,  Au XIVème siècle, Nunglard – Nuglaz,  En 1436, Nonglaz.

Ses traditions

VOGUE

La fête patronale, appelée vogue, était autrefois pour les amis et les membres d’une même famille l’occasion de se réunir autour d’un menu dont les pensionnaires des « boëdets » faisaient les principaux frais. Le matin, après la messe, les « besconis », installés sur la place de l’église, présentaient leur marchandise dans de grandes caisses où chacun faisait son choix. La coutume voulait, en effet, que chaque invité rapportât un « bescoui » dans sa famille et que chaque parrain en offrit un à son filleul. L’après-midi se passait au café, généralement chez Dupraz et Perroud, qui organisaient des bals où le « violni » faisait danser aux accords d’un violon … Deux ou trois marchands de jouets et bonbons, notamment la « caralélire » Lyard de Poisy s’installaient dans le voisinage immédiat, et quelquefois le prestidigitateur Margotton honorait la fête de sa présence… Enfin, vers le soir, pour fêter dignement les guerriers St-Victor et St-Ours, patrons de la paroisse, les conscrits de Nonglard et des communes voisines échangeaient quelques horions, car il n’y aurait pas eu vogue s’il n’y avait pas eu bagarre… « Y était po onna vogua, nion n’sé battus ».

SCHARVARI

La « scharvari » ou charivari, consistait en un bruit tumultueux de poêles et de chaudrons, frappés les uns contre les autres, accompagnés de cris et de huées, que des jeunes gens, candidats au mariage sans doute, faisaient le soir devant la maison d’un veuf ou d’une veuve convolant en secondes noces avec un conjoint célibataire. La scharvari avait lieu entre la date de publication des bans et celle de la célébration de mariage.

ALLOUIES

La fête des Allouies avait lieu le premier dimanche de Carême. Après les vêpres, les enfants du village se rendait en groupe, en criant « allouies, allouies groussa » devant les habitations des jeunes ménages qui, mariés depuis plus d’un an, était encore sans enfant. Leurs cris ne cessaient qu’après distribution de pièces de menue monnaie et friandises, parmi lesquelles figuraient toujours de petites dragées d’anis et des brioches appelées « carolins » à Nonglard, « rictus » ou « nic nac » dans d’autres communes… La distribution de ces friandises était faite par les époux sur le pas de la porte ou d’une fenêtre ; toutefois, l’épouse n’y participait pas dans le cas où elle ne pouvait dissimuler ses espérances…

FEUX DE LA SAINT JEAN « Ebaux »

On appelait Ebaux, les feux qu’on allume encore aujourd’hui sur des sommets, à l’occasion de la fête de la St Jean-Baptiste. A Nonglard, ils étaient allumés sur un des petits mamelons de sable, aujourd’hui rasés… Chacun des participants et presque tous les jeunes de 10 à 20 ans en étaient et tous venaient avec une fascine de bois sec. Vers 1890, par suite d’une quantité insuffisante de « fascine », une haie artificielle avec sa « drasse » clôturant le champs voisin avait été arrachée et brûlée… il y eu alors plainte du propriétaire, et une intervention du père Guillot, le garde champêtre d’alors, qui ordonna quinze sous d’amende à titre de dommages… Cela avait été pourtant, disait-on, un des plus beaux ébaux vus depuis longtemps!

LES CONSCRITS

« Faire les conscrits » est une coutume très ancienne, qui remonte à l’origine du service militaire, vraisemblablement à la révolution, où a été institué le service obligatoire. Le contingent annuel des jeunes appelés concerne ceux ayant atteint ou devant atteindre 20 ans au cours de l’année.

Ces recrues appelées suivant le système de la conscription, sont dénommées les conscrits. sur convocation de la gendarmerie, le jeune conscrit se présente au chef-lieu du canton, accompagné du maire de sa commune devant une commission spéciale composée de militaires, de civils et de médecins, pour passer le conseil de révision.

Les conscrits sont invités, à se présenter, à l’appel de leurs noms, en costume d’Adam. Rangé en « rang d’oignons » devant les autorités appelées à déterminer, sur avis essentiellement des médecins militaires, les incapacités éventuelles physiques, ou autres pouvant s’opposer à une incorporation…

A l’issue du conseil les conscrits du village se regroupaient souvent avec les gars des communes voisines et sous la conduite de leurs maires, faisaient une tournée dans la ville, que certains découvraient pour la première fois. Leur première visite était pour le magasin spécialisé où ils avaient le choix pour acheter toutes les décorations magnifiquement dorées et argentées dont ils allaient pouvoir se parer : de belles ceintures brodées, des chapeaux enrubannés, des décorations chamarrées avec des franges dorées ou d’argent, des cocardes tricolores et surtout d’innombrables « bon pour le service », portés ostensiblement et orgueilleusement, véritable brevet pour ces jeunes de 20 ans ou presque, qui sortaient pour la plupart, des jupons de leurs mères et qui entraient dans la « vie d’homme » par la grande porte.

La fête n’en était pas finie pour autant, si les maires s’en retournaient vaquer à leurs occupations, les conscrits, quant à eux, commençaient une tournée qui durait parfois une semaine, en changeant chaque jour d’hôtes ( les hôtes étant les familles des conscrits qui les accueillaient avec joie, nourriture et boissons…). Puis dans le village c’était en permanence la tournée des cafés, où parfois la journée se prolongeait fort tard quand on avait le bonheur de trouver dans l’un deux un piano mécanique, que l’on pouvait faire fonctionner avec une pièce de 10 centimes frappée à l’effigie de Victor Emmanuel.

Les conscrits, dans l’attente du départ du village ou à la guerre, lorsqu’ils avaient épuisé leurs forces et fatigués de ne pas dormir, regagnaient un à un leur famille pour reprendre leurs occupations quotidiennes. Mais ils n’oubliaient pas… Cette fête qui avait forgé des souvenirs inoubliables et des liens persistants qui dureraient bien au-delà du service et parfois même la vie entière….